lundi 14 avril 2008

Cinéma 1

Un long couloir – les couloirs le sont – distribue sur des chambres

Elles sont vastes

Quoique sombres

Et la dernière

Est la mienne


Un garçon – est-ce toi, demandé-je – me porte dans la mezzanine

Où j’ai mon lit

Il refuse que je l’y prenne


Puis

La jolie tête

D’un voisin – ah non pas encore la jolie tête

Mais bon

Un voisin quand même –

Fait irruption

Je ne sais pas ce qu’il raconte

Il maugréé

J’essaye de le calmer

En faits je pense à

Ce garçon qui m’emmenait tout à l’heure

C’est une brute

L’autre, le voisin, il s’en va pendant que la brute

Torse nu

Velu

Jean’s usés

S’allonge sur le lit recouvert d’un dessus jaune qui se trouve

A l’entrée de ma grande chambre


La jolie tête d’un voisin se pointe alors

La voilà

La jolie tête

J’ai de la tendresse pour elle à tel point que je me demande si dans cette fiction il ne s’agit pas de celle de mon...

Frère ?

Mais non


Nous sommes vautrés sur le lit

Je caresse une jolie tête

Sur mes genoux

« Eh ! Pas les cheveux ! »

– l’adorable vient de refaire sa coiffure – petit punk

Je tends le bras

Je caresse ses bourses

C’est dingue je sais

Je le jure c’est par inadvertance

Que je lui touche les couilles

Et ça nous fait rigoler

Petit punk

Maintenant je caresse

Ses seins

Il n’aime pas trop


Les gonzesses

On ne les a pas vu

Elles se sont installées au fond de ma chambre – dont les murs sont

Désespérés

Vides – avec

Un nouveau jeu – le nouveau jeu des filles


Des milliers de puces on dirait du plastique de toutes les couleurs

Sautent en tous sens on croirait de façon anarchique

Mais la vérité est qu’elles

Se retrouvent toujours à l’intérieur du périmètre du tapis de jeu

Le tapis de jeu c’est un tapis

Luisant comme un écran

Découpé en cases égales et qui colle au sol

Et au mur

Oui au mur aussi

Car il est disposé dans l’angle


On se lève et nous on le trouve magique

Leur truc

Mais on n’a pas tout vu

Non

Le tapis se déplace


Résumons maintenant.

Les puces se transforment en gouttes d’eau

Elles forment une flaque avant de tomber en averse sous ma mezzanine dans cette grande chambre au bout du couloir d’un squatte sombre ou j’ai cru un instant te rencontrer


Et ça nous fait rire.

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